Des paysages entre terre et eau
Le cyclotouriste ne manquera pas d’être saisi en pédalant sur la digue du Rhin : à gauche, les forêts alsaciennes, à droite, le fleuve, monument liquide et frontière naturelle depuis des siècles. Dès le printemps, l’air se parfume de fleurs sauvages. On traverse des écluses, longe des étangs, s’arrête face à des vasières où nichent les oiseaux migrateurs. Ce n’est pas pour rien que le secteur est reconnu Réserve Naturelle Nationale sur plusieurs kilomètres (RNN Plaine du Rhin).
En automne, la lumière accentue les tons mordorés des feuillages, et le Rhin reflète ce camaïeu, majestueux sous le passage des péniches. Un habitué du secteur, Bernard, retraité passionné de vélo, confie : « Parfois, au lever du jour, on a l’impression de rouler sur un autre continent, surtout quand les brumes recouvrent la plaine. Les chevreuils traversent devant le guidon – une Alsace presque sauvage ! »